État du Québec 2013 : Des Québécois(es) brillant(e)sÉtat du Québec 2013 : Des Québécois(es) brillant(e)s
Voici ma réponse à la question « D’après vous, à quoi la participation citoyenne peut-elle être utile? », publiée dans l’État du Québec 2013 — une livre essentielle pour toute personne concernée par l’évolution de notre société. Disponible en librairie ici.
Des Québécois(es) brillant(e)s
Les meilleures décisions sont celles prises par les personnes et les groupes concernés. Dès que l’on éloigne les décideurs des partis affectés, un clivage entre l’impact voulu et la réalité se façonne. En tant que citoyens ayant des familles, des amis et des emplois, nous constatons quotidiennement des problèmes dans nos quartiers et nos milieux de travail. Même si nous ne détenons pas nécessairement les réponses à portée de main, des citoyens mobilisés, éduqués et impliqués ont les moyens de s’informer et de proposer des pistes de solutions qui peuvent améliorer leur qualité de vie. « Monsieur et Madame tout le monde » est beaucoup plus intelligent qu’on ne le pense.
Chez Wal-Mart, les employés jouissent de pouvoirs remarquables. Malgré sa taille imposante, chaque employé, peu importe son rang ou son niveau d’éducation, peut consulter le coût et le profit de tout article en magasin – des informations normalement gardées secrètes. S’il le croît opportun, il peut également décider de mettre un article en vente sans l’autorisation d’un supérieur. Lors d’une belle fin de semaine, un employé peut donc réduire le prix des BBQ à son gré. Wal-Mart sait que ses employés connaissent mieux leur communauté que son siège social et octroie le pouvoir décisionnel en conséquence. Bien que nos gouvernements soient plus complexes qu’un magasin Wal-Mart, ils partagent deux ressemblances: leur taille ainsi que la diversité des individus impliqués dans leur succès. Wal-Mart démontre bien que les grandes organisations qui comptent des millions d’employés ainsi que des centaines de millions de clients sont plus efficaces lorsque le pouvoir est partagé avec les gens qui sont sur le terrain.
Des études scientifiques financées et gérées par un gouvernement central sont essentielles pour prendre des décisions locales éclairées. Or, l’information ainsi cueillie et traitée se doit d’être accessible à tous. Si chaque employé de Wal-Mart peut consulter les détails de tout produit en magasin, chaque citoyen québécois doit être en mesure de consulter les plus petits détails de ses institutions publiques. L’accès à plus d’informations met les citoyens sur un pied d’égalité avec les fonctionnaires et les élus, permettant ainsi aux Québécois de se rapprocher de l’idéal grec d’une ville qui se réunit pour décider ensemble.
Si le but de la démocratie est de réaliser la volonté du peuple, les pouvoirs décisionnels doivent être remis entre ses mains. Tel que Platon l’a expliqué, “le plus grand châtiment pour l’homme de bien, s’il refuse de gouverner les autres, c’est d’être gouverné par un plus méchant que soi”. C’est donc par l’implication citoyenne que nous réussirons à faire cheminer notre société et à bâtir une démocratie moderne qui fera rayonner le Québec à travers le monde.Voici ma réponse à la question « D’après vous, à quoi la participation citoyenne peut-elle être utile? », publiée dans l’État du Québec 2013 — une livre essentielle pour toute personne concernée par l’évolution de notre société. Disponible en librairie ici.
Des Québécois(es) brillant(e)s
Les meilleures décisions sont celles prises par les personnes et les groupes concernés. Dès que l’on éloigne les décideurs des partis affectés, un clivage entre l’impact voulu et la réalité se façonne. En tant que citoyens ayant des familles, des amis et des emplois, nous constatons quotidiennement des problèmes dans nos quartiers et nos milieux de travail. Même si nous ne détenons pas nécessairement les réponses à portée de main, des citoyens mobilisés, éduqués et impliqués ont les moyens de s’informer et de proposer des pistes de solutions qui peuvent améliorer leur qualité de vie. « Monsieur et Madame tout le monde » est beaucoup plus intelligent qu’on ne le pense.
Chez Wal-Mart, les employés jouissent de pouvoirs remarquables. Malgré sa taille imposante, chaque employé, peu importe son rang ou son niveau d’éducation, peut consulter le coût et le profit de tout article en magasin – des informations normalement gardées secrètes. S’il le croît opportun, il peut également décider de mettre un article en vente sans l’autorisation d’un supérieur. Lors d’une belle fin de semaine, un employé peut donc réduire le prix des BBQ à son gré. Wal-Mart sait que ses employés connaissent mieux leur communauté que son siège social et octroie le pouvoir décisionnel en conséquence. Bien que nos gouvernements soient plus complexes qu’un magasin Wal-Mart, ils partagent deux ressemblances: leur taille ainsi que la diversité des individus impliqués dans leur succès. Wal-Mart démontre bien que les grandes organisations qui comptent des millions d’employés ainsi que des centaines de millions de clients sont plus efficaces lorsque le pouvoir est partagé avec les gens qui sont sur le terrain.
Des études scientifiques financées et gérées par un gouvernement central sont essentielles pour prendre des décisions locales éclairées. Or, l’information ainsi cueillie et traitée se doit d’être accessible à tous. Si chaque employé de Wal-Mart peut consulter les détails de tout produit en magasin, chaque citoyen québécois doit être en mesure de consulter les plus petits détails de ses institutions publiques. L’accès à plus d’informations met les citoyens sur un pied d’égalité avec les fonctionnaires et les élus, permettant ainsi aux Québécois de se rapprocher de l’idéal grec d’une ville qui se réunit pour décider ensemble.
Si le but de la démocratie est de réaliser la volonté du peuple, les pouvoirs décisionnels doivent être remis entre ses mains. Tel que Platon l’a expliqué, “le plus grand châtiment pour l’homme de bien, s’il refuse de gouverner les autres, c’est d’être gouverné par un plus méchant que soi”. C’est donc par l’implication citoyenne que nous réussirons à faire cheminer notre société et à bâtir une démocratie moderne qui fera rayonner le Québec à travers le monde.
Published on April 5, 2014